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L’institut Mérieux candidat au rachat du Pôle Ecotox

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Quasiment inutilisé depuis sa construction entre 2014 et 2016, le Pôle Ecotoxicologique de Rovaltain est sur le point d’être repris par ABL, une filiale de l’Institut de recherche Mérieux.

De gauche à droite : Aurélien Esprit, Président de Drôme Aménagement Habitat ; Hugues Moutouh, Préfet de la Drôme ; Marie-Pierre Mouton, Présidente du Conseil Départemental ; Alain Mérieux, Président de l'Institut Mérieux ; Laurent Wauquiez, Président de la région Rhône-Alpes Auvergne ; Nicolas Daragon, Président de Valence Romans Agglo ; Aimé Chaléon et Emmanuelle Anthoine, conseillers départementaux.

Réunis ce lundi 8 mars au sein de l’amphithéâtre du Pôle écotoxicologique, tous les acteurs du Comité Stratégique Local pour l’avenir du site se sont félicités du projet d’acquisition du groupe familial lyonnais Mérieux, l’un des leaders internationaux en biotechnologies. « Nous avons réussi à transformer l’échec en ambition stratégique forte pour le territoire » a souligné Marie-Pierre Mouton, Présidente du Conseil Départemental de la Drôme, propriétaire des lieux avec Drôme Aménagement Habitat. Résultat d’un investissement public de près de 50 millions d’euros, co-financé avec le soutien de l’UE et de la Région Auvergne Rhône-Alpes, le Pôle écotox portait l’ambition d’être une plateforme mutualisée d’innovation de 14 000 m2 consacrée à l’écotoxicologie et capable d’accueillir 300 chercheurs. « Un montage précipité, une gouvernance public / privée inappropriée, un manque d’investisseurs et une spécificité qui empêchait de s’orienter vers d’autres secteurs ont conduit à l’échec du projet » a reconnu la Présidente.

L’annonce du rachat par l’Institut Mérieux fait donc aujourd’hui figure de planche de salut. « L’objectif est d’accroître les capacités de production de notre filiale ABL, spécialisée dans les activités de recherche clinique et de bio-production pour le compte de sociétés biopharmaceutiques et de biotechnologies » indique Alain Mérieux, Président du groupe éponyme. Basée à Washington, la filiale compte déjà deux antennes en France (à Strasbourg et Lyon) mais elle connaît un fort développement, exacerbé depuis le début de la crise sanitaire. « Le projet envisagé vise à reconfigurer le bâtiment industriel existant pour accueillir la production de vecteurs viraux, des produits bio-thérapeutiques particulièrement innovants. Il représente un investissement extrêmement conséquent de 110 à 120 M€ - dont 100 M€ pour la seul remise aux normes du bâtiment - avec, à la clé, une centaine d’emplois de techniciens de laboratoires et ingénieurs de production. »

Tous les élus locaux ont souligné un projet remarquable, « le plus gros investissement industriel de la région Rhône-Alpes Auvergne », qui permettra de reconquérir de la souveraineté nationale en matière de production de médicaments. Le nouveau bâtiment devrait être opérationnel en 2022.